Sommes-nous à un degré près quand on parle de climat ?

Le 9 août dernier, les scientifiques réunis au sein du GIEC ont encore une fois tiré la sonnette d’alarme en publiant la 1ère partie de leur sixième rapport sur les bases scientifiques du changement climatique . Ce dernier représente l’une des principales menaces qui pèsent sur notre planète et donc sur l’ensemble de nos sociétés.
L’excès de gaz à effet de serre émis par les activités humaines depuis la révolution industrielle a rompu l’équilibre climatique, entraînant dans son sillon un certain nombre d’impacts tels que l’aggravation des événements météorologiques extrêmes, l’élévation moyen du niveau des mers, l’extension des maladies infectieuses vectorielles, etc.
Les impacts sur la biodiversité comme sur les humains, actuels et à venir, sont tout simplement considérables. A ce rythme, et toujours selon le GIEC, le seuil de 1,5 °C pourrait être atteint dès 2030. Dans cette course contre la montre, chaque dixième de degré compte. Le monde n’aura en effet pas le même visage si on se place sur un réchauffement de 1,5°C ou de +5°C.
En chiffres
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Depuis l’ère préindustrielle, la température terrestre s’est élevée d’1,1°C, soit un niveau de réchauffement jamais observé depuis 2000 ans.
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Le niveau moyen de la mer s’est élevé de 20 cm entre 1901 et 2018. Dans le cadre du pire scénario d’évolution des émissions présenté par le GIEC, cette augmentation pourrait atteindre un mètre d’ici la fin de ce siècle.
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Avec un réchauffement mondial de 1,5°C, les pics de températures extrêmes seront 4,1 fois plus fréquents. A +2°C, ils le seront 5,6 fois. Et à +4°C, leur fréquence sera multipliée par 9,4.
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Avec un réchauffement global de +2 °C, 130 millions de personnes pourraient tomber dans la pauvreté extrême d'ici à 2030
Il est encore temps d’agir. Même si des politiques d’adaptation doivent être mises en place face à ces changements, la meilleure façon de rendre notre société plus résiliente, c’est de réduire drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre.
Parmi nos propositions
Favoriser l’installation d’élevages non intensifs, créateurs d’emplois et moins nocifs pour l’environnement
Proposer davantage d’options et de menus végétariens dans la restauration collective
Permettre de se déplacer en transports peu polluants, en renforçant l'accessibilité à un réseau de transports collectifs :
Développer le transport ferroviaire local pour les biens et les personnes via un plan d’investissement jusqu’en 2030
Interdire les extensions d’aéroports pour freiner la croissance des émissions de CO2
Eradiquer les passoires énergétiques en investissant massivement dans la rénovation des logements :
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