Pour les 61 organisations du Pacte du Pouvoir de Vivre, le statu fiscal ne tient plus. Le gouvernement doit désormais se tourner vers la justice fiscale pour rééquilibrer les comptes publics mais aussi se donner les moyens d’investir dans l’avenir, pour la planification écologique, la protection sociale, la santé, l’école…. Nos organisations demandent une taxe sur le patrimoine financier des plus riches, puis l’ouverture d’un débat national sur la fiscalité.
Pour une taxe sur le patrimoine financier des plus riches
Les inégalités de patrimoine et de revenus restent à un niveau très élevé. Selon l’Observatoire des inégalités, les 10 % les plus fortunés ont près de la moitié du patrimoine et la moitié des ménages la moins bien dotée ne possède que de 7,5 % de l’ensemble.
Ainsi, le Pacte du Pouvoir de vivre, le gouvernement doit revoir la fiscalité des plus aisés afin qu’ils contribuent davantage à l’effort budgétaire.
“ Pour des raisons de finances publiques comme de justice sociale, le gouvernement doit activer tous les leviers fiscaux à sa disposition. Les 61 organisations du collectif appellent notamment à mettre en place rapidement la taxation exceptionnelle et progressive du patrimoine financier sur les 10% les plus riches. L’idée fait son chemin parmi les experts et les citoyens et peut rapporter plusieurs milliards d’euros par an à l’Etat.”
- Amandine Lebreton, directrice du Pacte du Pouvoir de Vivre
Le besoin d’investir dans l’avenir
La transition écologique, la lutte contre les inégalités et la pauvreté, le système de santé, les services publics auront par définition besoin de financements publics. Ces financements devront à la fois être massifs et s'inscrire dans la durée.
Pour exemple :
- 25 à 35 milliards d’euros annuels pour la transition écologique
- 3 milliards d’euros annuels pour lutter contre le non-recours aux droits et mettre en place la solidarité à la source
- 4 milliards par an pour soutenir les ménages bénéficiaires des APL et réhausser la production de logements HLM
- 900 millions pour l’augmentation des bourses de 1000 euros par an pour 66% des familles concernées
- 9,2 milliards par an jusqu’en 2030 pour une politique sur la perte d’autonomie à la hauteur.
On ne pourra relever ces défis sans l’engagement financier plein et entier de la puissance publique qui passera par une fiscalité plus redistributive.
Pour aller plus loin :