Le gouvernement vient d’annoncer que l’expérimentation du RSA conditionné serait étendue de 15 à 47 départements et ce, sans attendre les résultats de la première phase expérimentale.
Par-delà la méthode, c’est le principe même du RSA conditionné auquel le Pacte du pouvoir de vivre est opposé. Il s’agit en effet d’obliger les personnes allocataires du RSA à faire 15 ou 20h d'activité par mois pour percevoir leur allocation, stigmatisant une nouvelle fois les plus pauvres, renvoyant cette idée fausse qu’ils se tourneraient les pouces.
“Le RSA conditionné, nous sommes contre !”, affirme Marie-Aleth Grard, Présidente d'ATD Quart-Monde membre fondateur du Pacte du pouvoir de vivre. Les personnes ont surtout besoin d'être accompagnées".
"Depuis 10 ou 15 ans, on n'a pas arrêté de sabrer dans les dépenses d'insertion, et donc ça se traduit par moins d'accompagnement", ajoute Jean Merckaert, Directeur Action-Plaidoyer du Secours catholique. Et de l'accompagnement "dans la confiance et la durée", précise Marie-Aleth, c'est justement ce dont les allocataires du RSA ont besoin.