150 jours, c’est le temps qu’il reste avant le premier tour de l’élection présidentielle. 150 jours de campagne pour éviter que les débats ne passent à côté des véritables enjeux pour notre avenir. 150 jours pour éviter une faillite démocratique pour notre pays.
Le Pacte du pouvoir de vivre
Priver de repas un enfant dont les parents sont en retard pour payer la cantine, construire un mur aux frontières de la France ... Entre propos caricaturaux et régressifs, le débat public tourne ces dernières semaines autour de préoccupations très éloignées de la vie des Françaises et des Français. Doit-on s’en satisfaire ? La réponse est clairement non.
150 jours, c’est le temps qu’il reste avant le premier tour de l’élection présidentielle. 150 jours de campagne pour éviter que les débats ne passent à côté des véritables enjeux pour notre avenir. 150 jours pour éviter une faillite démocratique pour notre pays.
Tout reste à faire tant l’écart est grand entre la pauvreté du débat et la complexité des défis - écologiques, sociaux, économiques, démocratiques - qui se présentent à nous. Et toutes celles et ceux qui ambitionnent de représenter notre nation devraient porter la responsabilité de conduire un débat à la hauteur de ces enjeux.
Car n’en doutons pas, les citoyennes et citoyens que nous rencontrons quotidiennement au Pacte du Pouvoir de Vivre, dans nos associations, syndicats, mutuelles et fondations, se soucient bien plus des difficultés pour payer leur facture d’énergie que de l’origine des prénoms dans les maternités. Ils s’alarment bien plus des difficultés rencontrées pour accéder à un centre de soins que de la couleur de peau de la personne qui les soigne. Ils sont inquiets pour leur avenir, celui de leurs enfants et de la planète et sont bien conscients de la faiblesse des réponses apportées à la crise climatique alors que se multiplient les vagues de chaleur, incendies et inondations près de chez eux.
Sidérés face à la pauvreté du débat politique des dernières semaines, l’alliance des 64 organisations du Pacte du pouvoir de vivre que nous représentons a décidé de partir en campagne. Une campagne non pas pour porter un candidat mais un projet, pour donner une place pleine et entière aux sujets qui concernent et intéressent nos concitoyens et concitoyennes.
Tout au long des 150 jours qui nous séparent du premier tour de l’élection présidentielle, nous entendons poser les questions qui nous préoccupent réellement, aborder les sujets incontournables pour chacun et chacune, et faire vivre des propositions ambitieuses, réalistes et construites collectivement. Nous avons pour ambition de les faire apparaître pleinement dans le débat public, de les mettre concrètement au débat entre nous, entre les citoyens, entre les candidats pour redonner force à la délibération démocratique qui fait avancer la société.
Il n’y a aucune fatalité. Nos militants, bénévoles, élus et salariés, le démontrent chaque jour sur le terrain. Il est possible d’engager les transformations profondes de nos modes de vie, de déplacement, de production, de travail, de consommation, de redistribution. Nous ne pouvons plus attendre. Nous ne devons plus attendre. Nous ne voulons plus attendre.
Pour sortir de l’ornière, pour préférer les débats de fond à l’instrumentalisation des chiffres, pour préférer une vision ambitieuse et désirable de la société de demain à la haine de l’autre et la peur de l’avenir, nous invitons celles et ceux qui veulent un débat à la hauteur de leurs préoccupations à agir avec le Pacte du pouvoir de vivre pour peser sur ce moment démocratique décisif et donc sur les décisions auxquelles il conduira.