Actus régionales

4 questions à… Eloïse Arrighi, coordinatrice du groupe local du Pacte du pouvoir de vivre en Occitanie

Occitanie

Peux-tu nous dire comment s’est déroulée la création du groupe local Occitanie ?

C’est en 2020 que nous avons initié le groupe régional, après la création de groupes locaux à Montpellier et alors que d’autres initiatives naissaient dans le Tarn-et-Garonne et le Tarn.

Avec l’aide d’Annie Thomas et Stéphane Bonnetain, de la CFDT, j’ai pris des contacts avec d’autres organisations du territoire. La Mutualité Française a répondu rapidement présent et est devenue très vite un précieux allié qui a joué un rôle clé.

Grâce à leur réseau, des associations comme l’UDAF (Union départementale des associations familiales), la CRES (Chambre régionale de l’Économie Sociale et Solidaire), le Secours Catholique, et ATD Quart Monde nous ont rapidement rejoints. La dynamique était lancée !

Quel est le rôle du groupe local à ce niveau régional ?

Notre objectif est d’être complémentaire des autres groupes locaux en Occitanie, les soutenir sans faire doublon, et porter une parole cohérente du Pacte du pouvoir de vivre au niveau de la région.

Quand les groupes locaux dans les villes et départements peuvent organiser des opérations en lien direct avec les citoyens, nos interventions prennent davantage la forme de plaidoyers.

Par exemple, nous avons travaillé sur le logement en portant des propositions auprès des pouvoirs publics, notamment la DREAL et le Haut-Commissaire à la pauvreté. Nous l’avons fait aussi auprès d’élus, hormis la Région et sa présidente qui ne souhaite pour l’instant pas nous rencontrer sans que l’on sache bien pourquoi. C’est d’autant plus surprenant qu’à côté de cela, il nous arrive d’intervenir dans les sections locales du PS - en toute indépendance et comme nous le faisons pour d’autres partis - mais cela n’a pas ouvert plus de portes côté région.

Concrètement, comment s’organise l’animation du Pacte en Occitanie ?

Tous les deux mois, nous organisons des visioconférences avec les représentants régionaux des différentes organisations partenaires pour partager des informations, planifier des actions et travailler sur des plaidoyers communs.  Nous avons par exemple travaillé ensemble sur les questions de précarité - logement, immigration, malnutrition…-, enjeux majeurs dans notre région notamment dans les zones rurales.

Ce n’est pas toujours simple, car nos organisations ont déjà beaucoup à faire en propre et les militants/bénévoles des journées très chargées. Mais chacun fait l’effort car nous sommes convaincus de l’utilité de cette démarche commune pour le pouvoir de vivre et d’agir.

Quelle est la prochaine étape ?

J’organise demain (NDLR : interview réalisée le 19/11/2024) une formation pour présenter le Pacte du pouvoir de vivre avec des militants issus des groupes locaux du territoire. Et nous avons aussi acté l’organisation d’un grand rassemblement le 3 juillet 2025. Il réunira les membres des groupes locaux, issus de toutes les organisations, pour qu’ils puissent échanger directement, « en vrai » quand les réunions sont aujourd’hui pour l’essentiel en visio. Ce sera l’occasion de continuer de mieux nous connaître, créer du lien, débattre, et renforcer notre envie de faire ensemble pour la suite.