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Nîmes : café-débat sur la loi Immigration le 9 avril

Le groupe du Gard a organisé une conférence-débat au Café Olive sur le thème : “loi Immigration : quelles conséquences concrètes?”

Près de 40 personnes ont assisté à cet échange, au cours duquel la CIMADE a présenté son travail dans le soutien qu’elle apporte aux migrants, les difficultés qu’elle rencontre, et l’aggravation que va entraîner la nouvelle loi.

Même si le Conseil constitutionnel en a retiré les dispositions les plus dures, la loi immigration remet en cause des principes républicains et se traduira par des difficultés encore plus grandes pour les populations concernées, sans répondre à la problématique globale de l’immigration et de l’intégration.

Parmi les participants, des représentants de la CFDT, de la Cimade, du Pacte civique, de Réfugié.e.s bienvenue Nîmes, Ados sans frontières, Café d’Anaïs, mais aussi des personnes venues à titre personnel. Des membres du PPV Montpellier et des Pyrénées Orientales étaient aussi présents!

Sur le fond, retenons notamment que le mythe d’une Europe passoire ou d’une France passoire laissant entrer des flots de migrants a été clairement démonté. Dans la réalité, en plus des difficultés pour arriver en Europe, en général au péril de leur vie et en endurant de terribles souffrances, les difficultés une fois sur le sol européen s’accumulent. Solliciter un titre de séjour est un parcours du combattant, la cascade de lois sur l’immigration durcissant toujours les conditions d’accès, notamment la dernière loi malgré les dispositions supprimées par le Conseil Constitutionnel.

A souligner que les demandes de statut de réfugié sont minoritaires et ne sont acceptées en France que dans 30% des cas. Dans tous les cas, on affronte la multiplicité des organismes à solliciter, la complexité des dossiers et des pièces à fournir, la dématérialisation, la difficulté d’accès aux services publics. Ces difficultés concernent aussi les renouvellements des titres de séjour. Bon nombre d’étrangers se retrouvent en situation irrégulière à cause de retards administratifs, notamment dans le Gard. Mais c’est le demandeur de titre de séjour qui en paye les conséquences, et se retrouve exposé au risque d’expulsion, quand bien même le pays d’origine n’accepte pas le retour des ressortissants ayant perdu tout lien avec leur pays d’origine. La nouvelle loi, en allongeant à 3 ans au lieu d’un le délai d’une nouvelle demande de séjour après une OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français), complique la situation.

Le durcissement des conditions concerne bien d’autres domaines (niveau de français, engagements multiples …). En conclusion un éclairage très intéressant sur les difficultés rencontrées et à venir pour les migrants, alors même que l’immigration a un effet positif sur le pays d’accueil. Et la nécessité de se mobiliser pour combattre les mensonges de l’extrême droite. Les échanges se sont poursuivis autour d’un verre de l’amitié.

Merci au groupe du Gard pour cette initiative et le compte-rendu. Plus d’informations sur [email protected]