Le Pacte du pouvoir de vivre adresse ses félicitations républicaines à Elisabeth Borne et son gouvernement qui devront mener à bien les transformations sociales, écologiques et démocratiques indispensables à notre pays. Lors du premier Conseil des ministres ce matin, le président de la République a déclaré vouloir “un gouvernement pour agir”. La question est de savoir : pour quoi, avec qui et à quel rythme ?
Agir en posant les premières pierres pour le pouvoir de vivre…
La première urgence est de répondre à la hausse de l'inflation par des aides ciblées visant à donner à chacun le pouvoir de vivre. En ce sens, nous soutenons le principe d’un projet de loi de finances rectificatif visant à introduire des mesures pour le pouvoir d’achat.
Pour le Pacte du pouvoir de vivre, ce projet devra impérativement être concerté avec les acteurs sociaux et évalué avec ces derniers à l’aune de ses effets sur les 10% de ménages les plus modestes et sur l’environnement.
La future loi pouvoir d’achat sera en cela un marqueur :
Si elle doit répondre aux situations critiques de millions de Français, elle doit aussi préparer l’avenir et poser les marques d’une politique anticipatrice et prévoyante qui concilie sur le long terme transition écologique, justice sociale et méthode démocratique.
Agir pour le pouvoir de vivre des Français, c’est adopter des mesures concrètes et rapides, parmi lesquelles :
- L’augmentation significative et l’automatisation des minima sociaux, ainsi que l’ouverture du RSA dès 18 ans, pour sortir des millions de citoyens de la grande pauvreté ou leur permettre de ne pas y basculer·
- Une augmentation des aides ciblées pour sortir les personnes pauvres de la précarité énergétique en réduisant leurs dépenses énergétiques et notre empreinte écologique·
- Des conditionnalités écologiques et sociales aux aides octroyées aux entreprises afin qu’elles augmentent les plus bas salaires et accélèrent leur transformation écologique·
- Une augmentation des APL, qui sera le premier pas d’une politique visant à répondre à l’une des préoccupations majeures des millions de personnes mal logées ou pour qui le logement constitue un poste de dépense trop élevé face à leurs ressources.
A ce titre, nous souhaitons marquer notre désaccord profond avec le choix, lourd de symboles, de ne pas nommer de ministre de plein exercice chargé du Logement, premier poste de dépenses des ménages et enjeu majeur de la transition écologique. Nous attendons de la Première ministre qu’elle rattrape au plus vite ce faux départ.
Le Pacte du pouvoir de vivre
Agir avec méthode et dans le respect de la place des acteurs sociaux
Sur la méthode,** toute ambition forte de transformation de la société est vouée à l’échec sans dialogue étroit avec les acteurs sociaux**. Il faut donc réhabiliter des espaces de concertation, de négociation et de participation dignes de ce nom pour redonner toute sa place à cette indispensable articulation avec les acteurs de la société civile.
De son côté, et à condition de partager les objectifs comme les moyens humains et financiers à déployer pour relever ces défis, le Pacte du pouvoir de vivre saura s’engager activement dans la mise en œuvre de ces transformations.
Après 5 années d’exercice du pouvoir difficiles sur ce point, qui ont contribué à accentuer la défiance à l’égard de l’action politique, il est impératif d’illustrer la volonté annoncée de « changer de méthode » par l’organisation, avant l’été, d’une rencontre avec le Pacte du pouvoir de vivre.
C’est l’objet d’un courrier transmis cette semaine à la Première ministre et à plusieurs membres du gouvernement.