[VIDÉO] Pesticides : un coup dur pour la santé et l’environnement

Après avoir annoncé une pause sur le plan Ecophyto,le Premier ministre a annoncé l'abandon de l'indicateur NODU qui permet de suivre l'usage des pesticides en France.

 

Le pacte du pouvoir de vivre s'oppose à l'abandon de cet indicateur. Ce sujet n’est pas seulement technique. Il est même avant tout politique puisque cet abandon signe pour nous l'abandon de l'ambition sur le plan Ecophyto qui doit donner un cap pour réduire de moitié l'usage des pesticides en France.

Amandine Lebreton, Directrice du Pacte du pouvoir de vivre, nous explique pourquoi dans cette vidéo :

 

Pour le pacte du pouvoir de vivre, ce recul sur les politiques publiques visant à réduire l’usage des pesticides est problématique pour deux raisons principales.

 Une raison environnementale d’abord :  les pesticides - très nocifs pour la santé - sont aujourd’hui présents dans la plupart des eaux souterraines et de surface en France.

On en retrouve même encore qui avaient été interdits dans les années 2000 comme par exemple l'atrazine dans les eaux de consommation.

Une raison de santé publique ensuite : pour les consommateurs mais aussi pour les agriculteurs et pour les travailleurs qui manipulent ces produits tous les jours. Ils sont des centaines de milliers en France. 

A ce sujet, l'INSERM a documenté un lien très concret entre l'usage des pesticides, leur manipulation et certaines maladies comme les lymphomes ou les myélomes.

A l’inverse de ces annonces totalement à contre-courant de ce qu’il faudrait faire pour résoudre la crise agricole, nous avons besoin de politiques agricoles qui donnent un cap clair, qui maintiennent les ambitions écologiques et qui assurent un revenu aux agriculteurs. Pour cela il faut donner les moyens aux agriculteurs et agricultrices de transformer leur système et les accompagner.

Pour ce faire, il y a des outils : la politique agricole commune, un certain nombre d'aides et de soutiens nationaux et puis une réflexion sur la répartition de la valeur au sein du monde agricole et des filières agro-industrielles.

 

Le Pacte du pouvoir de vivre appelle le gouvernement à revenir sur sa décision : par respect pour la santé des agriculteurs et agricultrices, celles des travailleurs et travailleuses, notre santé à tous, et enfin par respect pour la biodiversité et l’environnement.

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